Opéra National de Paris - La petite danseuse
de Degas
- 2010 -
Ce ballet "La petite danseuse de Degas" évoque une sculpture en cire réalisée par Edgar Degas. La "petite danseuse de 14 ans" fut présentée au salon des impressionnistes de 1881. L'artiste va déchainer les critiques de l'époque en poussant le réalisme à son extrême vers l'hyperéalisme. Cette danseuse était coiffée avec une perruque confectionnée de vrais cheveux et revêtue d'un tutu ainsi que de ballerines. Elle fut également présentée dans une vitrine à la façon d'un spécimen du muséum. A travers cette oeuvre Degas dépeint à la manière d'un scientifique la société de son époque. Une version en bronze, qui cherche à évoquer le cire, fut réalisée après sa mort. Un exemplaire dans une vitrine en verre, voulu par Degas, est présentée au musée d'Orsay. En 1997 le Musée d'Orsay confie à l'atelier de couture du Palais Garnier le soin de refaire le tutu de la demoiselle. Martine Kahane, conservateur à l'Opéra, recherche qui était le modèle qui inspira Degas. Dans les carnets du peintre, elle trouve son nom : Marie Van Goethem. C'est la seconde des trois filles d'un tailleur et d'une blanchisseuse arrivés de Belgique à Paris en 1861. Antoinette, l'aînée, est engagée comme figurante à l'Opéra. Marie et Charlotte deviennent élèves à l'école de danse. Marie rapporte de l'argent en dansant, en posant chez les peintres et, sur l'ordre de sa mère, en se prostituant. Ce qui lui vaut d'être renvoyée en 1882. Le ballet à travers une série de tableaux relate cette histoire.
Ballet - La petite danseuse de Degas
L'Opéra Garnier fut longtemps l'unique Opéra de Paris. Sa construction, sous la direction de l'architecte Garnier, s'étalera de 1861 jusqu'en 1875. Cela explique l'architecture hétéroclite mais s'incrivant dans un style Néoclassique. A l'intérieur on peut y admirer un chef d'oeuvre de Chagall. C'est en 1964 qu'André Malraux, alors ministre de la culture sous le gouvernement de Gaulle, demande à Marc Chagall une nouvelle fresque pour le plafond de l'Opéra Garnier. Il réalise une composition conçue comme une Olympe, dans laquelle il rendra hommage à quatorze compositeurs à travers des personnages d'opéra. On reconnaît Boris Godounov, de Moussorgski, La Flûte enchantée, de Mozart, Tristan et Isolde, de Wagner, Roméo et Juliette, de Berlioz, un sujet non précisé, de Rameau, Pelléas et Mélisande, de Debussy, Daphnis et Chloé, de Ravel, L'Oiseau de Feu, de Stravinsky, le Lac des Cygnes, de Tchaïkovski, et enfin Giselle, d'Adam. la partie centrale évoque Carmen, de Bizet, La Traviata, de Verdi, Fidelio, de Beethoven, Orphée et Eurydice, de Gluck. Seul le photographe humaniste Izis et ami de Chagall sera autorisé à réaliser une série de photographies de la conception de l'oeuvre.
Opéra national Paris - Plafond de Chagall