Le Sri Lanka - partie 2 - Août 2011 -
L'ile du Sri Lanka, avec son climat tropical humide, possède une nature généreuse qui subvient à de nombreux besoins alimentaires. L'agriculture, basée sur le riz et la pêche, reste familiale. Cependant, le gouvernement cherche à moderniser les pratiques, comme on peut l'observer à travers les bateaux en fibre de verre ou la récolte du riz via des moissonneuses batteuses. La production maraichère est également un secteur important qui tire son origine de la demande coloniale. Elle est gérée par les Tamouls et reste totalement manuelle. Mis à part l'agriculture, la ville côtière d'Hambantota produit la quasi totalité du sel de table via une usine relativement moderne. La récolte dans les marais salant est toujours manuelle. La mécanisation d'une partie de ces productions s'est mise ne place car le coup de la main d'œuvre est devenu trop cher. A Ratnapura, le sous-sol est exploité pour ces gemmes. On y trouve de nombreuses pierres précieuses dans le lit des rivières. L'extraction est très artisanale et s'organise autour de puits creusés à la main et étayés pas des troncs de palmiers. Une fois la nappe phréatique atteinte, ils doivent pomper en permanence, afin que la galerie ne soit pas noyée. Les hommes creusent ainsi jusqu'aux horizons riches en gemmes situés sous les rivières. Les gravats sont sortis à l'aide de sauts et sont tamisés et lavés en plusieurs étapes. Le tri manuel nécessite une grande expérience pour ne pas laisser passer les pierres précieuses brutes qui se confondent avec les cailloux quelconques.
Les ressources naturelles
La circulation dans l'ile est difficile malgré un réseau de routes goudronnées assez développé. Le problème vient du fait que le nombre de véhicules a explosé à cause d'une augmentation du pouvoir d'achat des sri-lankais partis travailler à l'étranger. Ils reviennent notamment visiter leur pays pendant les vacances. En parallèle les routes sont encombrées de vélos et piétons qui circulent dangereusement sur la chaussée. A cela se surajoute une urbanisation incontrôlée qui s'étale le long de routes, donnant l'impression que l'on ne sort jamais d'une ville et des difficultés de circulation qui y sont liée. Il est également possible de prendre le train. Le réseau ferré date de la colonisation mais les trains ont été renouvelés. Leur circulation est assez régulière mais lorsque l'on monte en montagne les difficultés commencent. La ligne sillonne en longeant les crêtes et les arrêts à chaque gares dure au minimum 30 minutes. L'ajout de ces facteurs oblige à prévoir 14 heures pour parcourir les 200 km de la ligne de train montagnarde ! Les trajets sont aussi l'occasion de découvrir des petits métiers en tout genre, comme vendeur de légumes, blanchisseur ou mécanicien.
Sur les routes
Le pays fonctionne toujours sur les marchés de produits frais. Ici, les supermarchés restent encore une rareté. Les marchés débordent de vie, d'odeurs, et de couleurs. Les vendeurs sont relativement spécialisés pour éviter la concurrence. Chaque marché est subdivisé entre la zone des fruits et légumes, la viande, le poissons et les vêtements. Les villages côtiers possèdent de nombreux marchés réservés exclusivement aux poissons. Ils servent surtout à écouler la pêche du jour aux grossistes revendeurs et à préparer des caisses pour l'exportation. Les productions locales se retrouvent également à toute les tables des petits restaurants situés à proximités des marchés, des arrêts de bus ou des bords de routes.
Les marchés
L'ile abrite de nombreux sanctuaires archéologiques dont certains, comme Anuradhapura, qui ont été fouillés et mis en valeur par l'UNESCO. De nombreux temples de l'époque kandyenne ont été mis à jour. Les sites religieux abritaient de gigantesque monastère qui hébergeaient des milliers de moines. De cette époque subsiste de nombreuses colonnes de pierre qui soutenaient des toitures en bois et de véritable "auge" collective en pierre qui servaient à servir le riz. Les monastères troglodytes renferment également des peintures pariétales spectaculaires offrant d'innombrables représentations de Bouddha. Ces sites montrent aussi la complexité des système d'irrigation de ces anciennes villes impériales. Aujourd'hui encore, tout le centre du pays bénéficie de ces énormes réservoir et les canaux datant de cette époque. L'histoire du pays et son architecture est lié aussi à la colonisation. Plusieurs villes côtières témoignent du passé colonial avec leurs forts hollandais comme à Galle ou Trincomalee. Galle est une ville portuaire fortifiée où les bâtiments coloniaux sont nombreux et progressivement restaurés. La ville de Nura Elya qui fut développée pour que les colons retrouvent un climat frais dans ce pays tropicale humide gardent également quelques beaux bâtiments architecturaux, des golfs et un jardin d'agrément.