Venise et ses iles - février 2011 -

Imaginez une ville où les rues et les avenues seraient remplacées par des canaux. Et bien Venise est ainsi et les voitures sont des bateaux avec autant de modèles que de tâches diverses. Cette cité est née de la réunion d'une multitude d'ilots, fut pendant des siècles un haut lieu de commerce où les influences culturelles se sont concentrées et inscrites dans l'architecture des lieux. La prouesse technique vient du fait que tout le bâti repose sur des miliers de pilotis en bois.
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Etre Vénitiens n'est pas désagréable. La ville est totalement piétonne, ce qui lui donne un rythme calme et bercé par le passage des embarcations nautiques. De nombreux étudiants en arts sont présents. Cependant, les appartements dans Venise, depuis les restaurations massives, sont très couteux. La population aime flânée sur les quais bordant le grand canal ou dans les nombreuses boutiques luxueuses. Les tourismes sont bien entendus très présents et constituent une source de revenu important pour la ville. Venise comptait 268 993 habitants début 2008 dont 60 052 intra-muros. Elle fut fondée peu après 528, elle fut la capitale pendant huit siècles de la République de Venise. Venise et sa lagune sont inscrites au patrimoine mondial de l'UNESCO.

Les Venitiens



La ville est parcourue par 177 canaux dont le plus imposant est le "grand canal", 455 ponts dont le plus connu est celui "des soupirs", constituée de 118 ilots organisés en 6 quartiers dont le coeur est le "quartier San Marco" abritant la place Saint-Marc et on dénombre 84 églises. L'ensemble des bâtiments a été construits grâce à des miliers de pilotis en chêne, mélèze et aulne de quatre mètres de long. Venise fut fondée au VIe siècle sur des marais et des ilots par des italiens ayant fuit les invasions multiples notamment des Lombards en 568. L'architecture dominante est sans conteste le style Renaissance dont les maitres vont influencer toute l'Europe. On trouve néanmoins quelques beaux bâtiments gothiques. Aujourd'hui C'est Venise tout entière qui est menacée par la montée des eaux, liée au non curage des canaux, à la modification de la topographie sous-marine de la lagunes pour le passage des gros navires et au réchauffement climatique contribuant à la montée du niveau marin. Un système de porte écluses, dont l'efficacité largement critiqué, est en train d'être mis en place.

Son architecture



Le transport individuel traditionnel est la gondole vénitienne, bien qu'elle ne soit quasiment plus utilisée que par les touristes ou pour des occasions particulières (cérémonies, mariages et enterrements). Il existe encore quelques ateliers de fabrication de gondoles. Les Vénitiens utilisent surtout des bateaux-autobus, appelés vaporetti, qui desservent les îles et les différents quartiers en passant par les grands canaux. La traversée du Grand Canal est assurée aux endroits dépourvus de pont par des traghetti, sorte de gondole à deux rameurs pour piétons. On trouve aussi des taxis d'eau qui sont des petits bateaux motorisés qui peuvent transporter de huit à dix personnes. Chaque vénitiens a son bateau à moteur. On croise également toutes sortent de bateaux à usages multiples, maçonnerie, pompiers, commercial... La navigation maritime et lagunaire restera le seul moyen de transport existant à Venise jusqu'à la construction au XIXe siècle d'un pont ferroviaire, le Pont des Lagunes. Inauguré en 1846, il permit de relier la gare de Venezia Santa Lucia, construite en 1860, au reste du continent. La gare devint un terminus des trains de nuit, amenant au cœur de la cité, à deux pas du grand canal, les voyageurs venant des capitales européennes. Sous le régime fasciste, une liaison routière, le "Pont de la Liberté", inauguré en 1933, fut également construit pour mener à un grand parking sur l'île artificielle de Tronchetto en périphérie nord.


Bateaux vénitiens



Burano est une île du nord de la lagune de Venise. Elle est connue pour sa dentelle et ses canaux bordés de maisons vivement colorées. L'importance de Burano débute au XVIe siècle, lorsque des femmes commencent à fabriquer de la dentelle. Celle-ci est exportée à travers l'Europe, mais cette industrie commence à décliner au XVIIIe siècle. Ce n’est que vers le milieu du XVIe siècle que naît la dentelle à l’aiguille. À l'époque, les femmes brodaient au coin du feu, lors des longues soirées d'hiver. Les ouvrages très raffinés produits sur l'île rencontrent un succès croissant auprès des princes, nobles et riches bourgeois d’Europe. Cet engouement est tel qu’il est nécessaire de développer un enseignement de la dentelle afin de pouvoir produire à plus grande échelle. Aujourd'hui quelques dentellières travaillent encore dans la grande tradition de Burano. Mais comme il faut trois ans pour réaliser une nappe, les pièces abordables viennent le plus souvent de Hong Kong ou de Chine. L'île de Murano, non loin de Burano, quand à elle est spécialisée dans le soufflage du verre dont la renommée internationale. En 1201, le Sénat de Venise rédige un décret qui oblige les verriers de Venise à installer leurs fours sur l'île de Murano. De nombreux incendies s'étaient en effet déclarés à Venise à cause des fours de verriers. Encore aujoud'hui, les verreries possèdent un four et conservent jalousement leurs secrets transmis de père en fils.


Les iles aux alentours

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