La Chine moderne : Shanghai et ses alentours - partie 1 - Août 2012 -

Ce deuxième volet sur la Chine a pour objectif de montrer le visage contemporain de la Chine. Shanghai est aujourd'hui le premier port du monde et toute la région du delta du Yangtsé, à l'origine formée de villages lacustres, est entrainée dans cette modernité économique. Les contrastes entre une jeunesse mondialisée vivant dans des gratte-ciel et des vieux habitant dans les anciens quartiers coloniaux sont forts. La modernisation s'opère à une vitesse folle.
  • Sichuan chine yaks traite tibetaine
  • Sichuan chine recolte tibetaines
  • Chine monastère moine sichuan


Shanghai, surnommée "la perle d'Orient" est une ville ayant une histoire riche et intense au cours du XXeme siècle. Certains quartiers datant des années 1930, témoignent encore du passé colonial. Des ruelles étroites où pendent des fils électriques entremellés abritent une vie communautaire grouillante. Ici, les familles habitent dans quelques mètres carrés et l'on dort souvent dans une petite mezzanine. Les éviers sont souvent situés directement dans la ruelle et il n'est pas rare d'assister, tôt le matin, à la toilette des gens. C'est une vie de promiscuitée qui rappelle les années communistes de l'époque de Mao Zedong lors desquelles le groupe prime sur l'individu. Ces vieux quartiers vivent dans une certaine autarcie avec leurs nombreux petits commerces de proximité, coiffeurs, primeurs, roturiés... Ici, la vie "privée" déborde dans la rue et sur les trottoirs par manque de place mais aussi par esprit communautaire. Ces quartiers sont pourtant très menacés alors que de nombreux habitants sont attachés à ce mode de vie, par choix financier ou par habitude. En effet, l'explosion économique et démographique de Shangai s'est traduite par de grands projets immobilier ayant délocalisé de miliers de personnes et rasé de nombreux quartiers au profit de tours. Puis, plus recemment certaines zones ont été classées et restaurées à des fins touristiques. Un fois de plus les habitants ont été chassés au profit de boutiques de luxes branchées. Les derniers quartiers anciens habités ne bénéficient d'aucune aide à la restauration et sont en piteuse état.

Le vieux Shanghai



La Chine est indissociable du thé vert. Sa consommation remonte à 1000 ans av.JC. Il fut utilisé dans un premier temps dans un but purement thérapeuthique. Le théier fait partie de la famille des camélias. Il pousse en climat tropical humide mais apprécit la fraîcheur. On le trouve donc dans l'étage colinéen où les matins brumeux et les nuits fraîches sont favorables à sa croissance. Les cultures de thé s'alternent avec des forêts de bambous. Seules les jeunes pousses sont récoltées au printemps. Cette collecte est exclusivement manuelle, par contre la taille est souvent mécanique. Les villages producteurs de thé sont installés au mileu des cultures. Contrairement à d'autres pays, comme l'Inde, la transformation du thé est effectuée par chaque famille. L'un des thé vert les plus réputé de Chine est le Longjing thé. Il est cultivé dans la région de Hangzhou à 150 km de Shanghai. Ce thé est séché à la poele et il est plié dans le sens de la longeur. Cette région subit actuellement une pression d'urbanisation forte qui se repproche du lac d'Hangzhou, fort apprécié des habitants de Shanghai venant y passer le week-end. Le TGV chinois déssert directement cette ville.

Le thé Longjing




Les jardins chinois sont des havres de paie dans des villes chinoises toujours plus grouillantes et bruyantes. Ici, le temps s'est arreté et il se joue des scènes de vie dans un écrin de verdure zen. L'architecture végétale s'appuit sur la philosophie des grands penseurs,comme confucius ou Lao Tseu à l'origine du zen. Ces jardins classiques ont été crées du XIe au XIXe siècle. Ils cherchent à recréer la nature en miniature avec autant d'espace d'intimité où chacun vaque à ses loisirs, comme le Taï-chi, le karaoké ou encore les jeux de plateau comme le Go ou le Xiang Qi. Ces jardins sont construits autour de symboles philosophiques. L'eau est le Yin et les montagnes sont le yang. Les îles sont les demeures des immortels et porte d'entrée des dieux. Le bambou, droit et creux est à l'image de l'homme droit et modeste. Les chemins et ponts en zig-zag rappel que la voie est semée d'embuches et d'épreuves. Leur organisation utilise des procédés tels que "encadrer la vue", "emprunter la vue", et "bloquer la vue". Cela crée des jeux de perspectives, de profondeur de champs sous forme de tableaux.

La vie des jardins chinois




Bien que moins nombreux qu'au Tibet, les monastères sont présents jusqu'au coeur des grandes villes. Ils sont d'ailleurs là depuis des siècles et parfois les seuls témoins préservés au milieu des énormes gratte-ciel. Les monastères vivent des offrandes des croyants qui sont très nombreuses. Il est possible de manger dans certains monastères , le soir, après les prières. Les temples sont soit bouddhistes, soit taoïstes, soit Confucianistes. Dans tous les cas ce sont des philosophes qui sont vénérés et non des dieux. Les lotus sont toujours présents dans ces trois religions, étant symbole d'immortalité ou de sagesse. Les croyants viennent brûler des bâtons d'encens pour les morts et allumer des cierges. Les cérémonies importantes sont liées au cycle des lunes. La ferveur religieuse dans les grandes mégapoles est moindre que dans les petites villes de provinces.

Les monastères en ville

Suite page 2 ...

page 1 | page 2
Copyright 2009-2011 Regardailleurs| Photographe : graind_argent@yahoo.fr