L'Inde oubliée
- partie 1 - Mars 2013 -
L'état le plus au sud de cette enclave est le Nagaland dont les frontières administratives suivent le territoire de l'ethnie des Nagas. Ils sont longtemps restés un peuple guerrier, redouté par les autres groupes ethniques locaux et par l'état Indien lui même. Resté réfractaires aux contraintes imposées par l'administration indienne notamment depuis qu'elle a décidé de développer cette région. Les Nagas se sont vus privé de certaines de leurs terres pour cause d'exploitation de mines de charbon. En parallèle les coutumes Naga, comme le tatouage facial, a été farouchement interdit par l'état via l'église catholique qui a installé de nombreuses missions et églises dans les villages à partir des années 1990. Les villages Nagas sont constitués de maisons très longues aux toits de chaume et aux murs de bambous tressés. L'entrée est ornementée par des crânes de Mithun. Cet animal est le totem qui relie les différents groupent ethnique de cette région. C'est un buffle endémique semi-domestique. Ils sont sacrifiés lors des évènements importants comme les mariages, les funérailles ou les naissances. Le sacrifice est d'autant plus important que les cornes de la bête sont grandes.
Le Nagaland et les gueriers Nagas
Le peuple Adi est composé d'environ 160 000 habitants, c'est-à-dire approximativement 15% de la population de l'état de l’Arunachal. Les villages sont situés sur les collines bordant le fleuve Brahmapoutre et ses affluents. Les villages sont installés dans des clairières au milieu d'une forêt tropicale humide encore assez bien préservée. Les villages les plus isolés ne peuvent être rejoint que par des ponts suspendus, auquel peut s'ajouter plusieurs heures de marche. Les maisons sont d'une architecture assez proches de celle des Nagas mais souvent plus courte. Les murs sont de bambous tressés et les toits de feuilles de palmiers séchées. Le Mithun constitue le tait d'union avec leurs voisins Naga. On distingue plusieurs groupes d'Adi dont les Minyongs, les Padams ou encore les Pangis. On peut les distinguer par leurs maisons et leurs costumes, mais l'uniformisation est en court. Le programme de désenclavement de la région via la construction de routes, mené par le gouvernement indien, menace ces peuples et leurs traditions.
L'Arunachal et les Adis
Les Apatanis vivent sur le plateau de Ziro situé à environ 1500 m d'altitude. Il n'y a que cinq grands villages regroupant environ 22000 habitants. C'est donc une minorité ethnique dont la survie a toujours été menacée. A l'origine, moins guerriers que leurs voisins Nishis, ils auraient décidé d'enlaidir leurs femmes pour éviter qu'elles soient enlevées. C'est peut être pour cette raison qu'elles portent des écarteurs de rotin dans le nez. Ces plateaux sont agrandis au fur et à mesure du passage à l'âge adulte. Aujourd'hui, cette coutume a quasiment disparue. Seul quelques vieilles femmes en portent encore. Le chamanisme est par contre encore bien vivant et de petits sites de sacrifices en bambou sont présents devant chaque maison. Les villages sont constitués de maisons alignées et très serrées les une contre les autres et délimitées par des clôtures en bambous. Les champs de riz sont regroupés au centre du plateau. Les Apatanis maîtrise l'irrigation, contrairement à leurs voisins. Ce vaste plateau diffère radicalement des villages pentu de la région et explique ces nombreuses les spécificités. Le côté pacifique de cette ethnie leur a value de nombreuses études ethnologiques qui ont largement accélérées l'occidentalisation.
Le plateau des villages Apatanis