Le Sultanat D'Oman - partie 1 - Avril 2011 -

Le sultanat d'Oman est un pays scindé entre une zone côtière où s'égraine des villages de pêcheurs et une zone intérieure aride et montagneuse. Le pays est dirigé par le sultan Kabus depuis 1973. Il a fortement modernisé le pays grâce aux revenus du pétrole découvert dans les années 60. Cet argent a servit à développer le réseau routier, a créer des écoles et des hôpitaux. En parallèle de cette modernité arrivée très rapidement, les traditions restent présentes et sont même soutenues par le sultan lui-même. Les pêcheurs partent toujours en mer avec leurs barques, les marchés aux bestiaux attirent toujours autant d'éleveurs et les combats de taureaux restent la tradition de la région nord.
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La cote Omanaise est bordée par de nombreux villages et petites villes de pêcheurs comme Qurayyat, Tiwi ou Sur. La pêche représente 30% des revenus du pays et doit son salut a une politique de soutient du gouvernement datant des années 60. La pêche est en grande majorité traditionnelle et familiale. Elle s'effectue à l'aide de petites barques qui sont utilisées parfois en groupe avec un filet collectif. Des nasses en rachis de palmiers et à présent métalliques sont également employées. La côte est très riche en poissons du fait de la présence d'une barrière de corail dont certains tronçons sont intégrés dans des réserves sous-marines. C'est au levé du jour, vers 5h30, que l'on peut assister sur les plages au retour des petits bateaux de pêche chargés de thons, d'espadons et également de nombreuses espèces de récif corallien. Le poisson est vendu en grande partie sur place dans des petites halles carrelées, dès 6h00 du matin et jusqu'en fin de matinée. Des revendeurs viennent acheter des lots de poissons vendus aux enchères. Ces poissons se retrouvent sur les marchés de l'intérieur du pays et jusqu'à Mascate, la capitale. La pêche en haute mer est réalisée avec de magnifique bateaux traditionnels en bois, les boutres, dont l'architecture est originaire du Kerala (Région du sud de L'Inde). Aujourd'hui encore, la ville de Sur abrite plusieurs ateliers de fabrication et de restauration de boutres. Les ouvriers sont toujours originaires du Kerala. Il faut compter 6 mois à un groupe de 5 ouvriers pour réaliser ce type de bateaux de façon quasiment manuel. Ces villes côtières ont longtemps menées un commerce maritime fleurissant en direction de Zanzibar, de L'Inde et jusqu'en Angleterre. La bande côtière fut longtemps en guerre contre la partie intérieure du pays.

Les Pêcheurs de la cote



La zone intérieure de l'Oman est tout l'opposée de la côte. Ici l'eau est une ressource rare est précieuse dans un paysage minéral formé d'une chaine de montagnes schisteuses et fortement métamorphisées, dont le plus haut sommet, Jebel Akhdar, culmine à plus de 2000 m d'altitude. Au débouché de ces vallées profondes, les villes sont installées dans des plaines alluviales plus fertiles où sont présentes les plus grandes palmerais dattiers du pays. Elles sont irriguées par des système de canaux permettant d'arroser individuellement chaque parcelle de palmiers appartenant à des familles différentes. Le droit à l'eau est vendu avec la surface de terrain agricole. Cette eau provient de profond puits plongeant dans les nappes phréatiques et pompée à l'aide de motopompes grâce à la manne pétrolière. Sous les dattiers les paysans font du maraichage ainsi que du blé et de la luzerne pour le bétail. Il est surpenant de voir que même les petits village accrochés aux parois rocheuses possèdent également leurs palmerais dans les pentes. Leurs présence est liées à une maitrise parfaite de l'eau grâce aux systèmes de Falajs. Ils correspondent à un réseau de canaux parallèles aux courbes de niveaux et dont l'eau provient de sources captées via des galeries souterraines creusées dans les plateaux karstiques. Ces systèmes sont aussi vieux que l'implantation des villages eux-mêmes et permettent d'irriguer les deux cotés d'une vallée étroite avec un source unique. Les dattes Omanaise furent longtemps l'aliments de base et sont aujourd'hui encore largement exportées.

Les falajs des palmerais




Au sud du pays s'étale un vaste désert de sable, le Wahiba Sands. Il prend le relais d’une vaste plaine pierreuse et semi-aride. Dans cette immensité de dunes vivent encore des bédouins qui sont des éleveurs semi-nomades. Ils sont installés dans des campements en dur qu'ils déplacent une ou deux fois par an vers des pâturages plus favorables. Leurs troupeaux formés de dromadaires, de chèvres et de moutons se contentent d'une maigre végétation constituées d'acacias et de graminées. Une partie du cheptel est gardé enfermé à proximité du campement, notamment lors de la mise à bas des femelles. Leurs dromadaires sont réputés comme étant les plus rapide du monde et des courses sont organisées régulièrement en dehors de la saison sèche. On rencontre les bédouins sur les marchés des villes qui bordent ce désert comme à Ibra. Ils achètent et vendent des bêtes. Leur femmes produisent du khôl pour les yeux et de l'encens à partir de la résine d'un arbre. Elles sont facilement reconnaissables car elles portent d'étrange masque de tissus noir ne laissant apparaitre que leurs yeux et le bas de leurs visages. Ces masques sont ambigus car ils sont liés aux voiles musulmans mais jouent un rôle important dans les jeux de séduction entre hommes et femmes avec une forme rappelant les masques vénitiens. A l'intérieur du foyer, elles ne les portent pas. La découverte de pétrole et de gaz dans ces zones désertiques menacent indirectement le mode de vie omanais. En effet le pétrole à permis une augmentation rapide du niveau de vie de l'ensemble des omanais qui abandonnent par conséquences certaines coutumes liées à la survie en communauté et se sédentarise.

Les bédouins du désert Wahiba

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